Analyse approfondie de l’école autrichienne – Surfin Bitcoin 2022

Surfin Bitcoin 2022 (expert stage) – texte de la conférence

 

Introduction :

De toutes les sciences, l’économie est probablement celle qui a le plus involué à l’ère moderne. Avec le COVID, les économistes professionnels ayant leurs ronds de serviette sur les plateaux télés ont une fois de plus démontré leur incompétence : à de rares exceptions, aucun d’entre eux n’a réussi à mettre en garde contre l’inflation qui allait nécessairement résulter des mesures exorbitantes de soutien à l’économie, aveugles aux signaux qu’une bande dégénérés aux yeux laser distinguaient pourtant clairement.

Prévisions d'inflation des banques centrales durant la période post-covid

 

Comme l’expliquait parfaitement Friedrich Hayek à l’occasion de son discours de remise de Nobel en 1974, la science économique piétine parce qu’elle s’appuie sur une méthodologie erronée. Cette méthodologie, que l’on retrouve usuellement dans les sciences dures (physique, biologie, chimie, etc.) et qu’on appelle « positiviste » consiste à dériver des lois de données empiriques.

 

Elle est adaptée au traitement des phénomènes physiques parce que l’on peut reproduire des expériences dans un environnement contrôlé et isoler des facteurs.  On ne peut traiter les données historiques et statistiques en économie de la même manière que les données obtenues par le physicien dans le cadre d’expériences contrôlées et reproductibles. La stagflation des années 70 ou la répression financière des années 40 ne sont pas des expériences reproductibles. On ne peut pas isoler certains facteurs ou neutraliser certaines variables et répéter l’expérience pour tenter d’infirmer une hypothèse scientifique comme le ferait un chimiste dans son laboratoire.

 

Chaque moment de l’histoire est unique. La nature et le nombre de variables à considérer pour décrire les phénomènes de l’action humaine font qu’il est illusoire d’essayer de dériver une théorie de la seule observation des données.

 

Avec la méthode positiviste, il suffit de changer le focus de l’analyse, de modifier le poids accordé à telle ou telle variable, ou encore de considérer des sous-ensembles de données différents pour arriver à deux conclusions diamétralement opposées. Par conséquent, les modèles bâtis par les économistes néoclassiques et keynésiens souffrent soit de surapprentissage, c’est-à-dire qu’ils sont impropres à la généralisation, soit d’imprécision, au point qu’ils en deviennent inexploitables.

 

Dans une telle situation, c’est finalement le biais idéologique, l’orthodoxie à la mode, ou le consensus corporatiste qui servira de critère de tri et de colonne vertébrale au modèle. Aussi, il n’est pas étonnant de constater que la science économique ressemble de plus en plus à un clergé chargé de justifier l’idéologie dominante.

 

Les économistes autrichiens, au contraire, considèrent qu’il faut d’abord se doter d’une théorie des phénomènes pour ensuite étudier les données historiques. Ainsi, ils s’appuient sur une méthodologie dite aprioriste (ou parfois axiomatico-déductive). Il s’agit d’une méthodologie également employée en mathématiques ou en philosophie et qui consiste à partir d’axiomes aussi évidents que possible pour ensuite s’appuyer sur les règles de la logique et dériver des énoncés supérieurs.

 

Avec la méthode aprioriste, il est illusoire de prétendre pouvoir prédire précisément le futur. On peut tout au plus produire des précisions qualitatives, du type « si l’on fait ça, voilà les conséquences à attendre », mais avec un grand degré de certitude. A l’inverse, avec les méthodes positivistes on peut prétendre prévoir le PIB français dans 4 ans au centième de pourcent près, avec pour seule garantie celle d’obtenir autant de résultats distincts que de modèles. Autrement dit, elles valorisent la précision au détriment de la fiabilité, ce qui est bien malheureux quand on connait l’influence des économistes sur les politiques publiques.

 

Aujourd’hui, j’aimerai vous donner un exemple du type de raisonnement qu’établissent les économistes autrichiens à partir de seulement de trois axiomes :

 

  • Le temps est rare
  • Le futur est incertain
  • L’information est locale

 

Développement :

 

Au fondement de « l’économique » en tant que catégorie d’activité et processus mental, et par extension de « l’économie » en tant que domaine d’étude, se trouve la rareté du temps. L’économie du temps est unique parce que le temps ne peut être arrêté ou inversé. Chaque vie admet un début, mais surtout une fin indéterminée et inconnaissable. De fait, le temps n’est pas une ressource comme les autres, vous ne pouvez pas choisir la quantité de temps que vous souhaitez avoir.

 

Parce que le temps est absolument rare, parce que chaque instant est unique, exclusif, ou pour le dire autrement, parce que nous ne pouvons pas « produire plus de temps », chaque décision admet un coût d’opportunité et nous porte à rationaliser son utilisation, ou ce que l’on appelle parfois « économiser ». Même sans aucune restriction sur la quantité de ressources disponibles, le choix d’un individu sur la façon de dépenser son temps entraîne nécessairement l’élimination de toutes les activités alternatives.

 

Nul ne peut faire abstraction de cette réalité : nous devons à chaque instant faire des choix qui vont influencer notre condition future. Pour penser à demain il faut pouvoir survivre aujourd’hui et pour penser à après-demain il faut se donner les moyens de satisfaire ses besoins d’aujourd’hui et de demain.

 

Mais nous ne savons pas quels seront nos besoins futurs. Plus le futur envisagé est éloigné de l’instant présent, plus il est incertain et moins il nous importe car il n’adviendra que si nous subsistons jusque-là. Autrement dit, nos désirs présents sont toujours prioritaires à nos besoins futurs. C’est en gagnant de la certitude sur notre subsistance à court-terme que nous pouvons penser au moyen-terme, voire au long-terme.

 

A cet égard, la propriété apparait comme une institution sociale fondamentale. En effet, plus les droits de propriété sont établis dans une société, plus nous avons la possibilité de sécuriser notre condition future et de nous orienter vers des buts temporellement éloignés et souvent moralement supérieurs. Cette valorisation relative du futur par rapport au présent est ce que les économistes autrichiens appellent la préférence temporelle.

 

Lorsqu’il s’agit de sécuriser notre condition future, il est un type de propriété qui est particulièrement important : la monnaie. Comme l’avenir est inconnaissable et incertain, vous ne savez pas exactement ce que vous allez vouloir dans le futur. Ainsi, la stratégie optimale pour se prémunir de l’inhérente incertitude du futur est d’épargner dans le bien le plus liquide, c’est-à-dire la monnaie. En détenant le bien le plus liquide, vous garantissez que vous pourrez obtenir par l’échange le bien qui aura le plus d’utilité marginale pour vous à l’avenir.

 

La monnaie est donc détenue précisément en raison de l’incertitude du futur. Dans un avenir parfaitement prévisible, les individus pourraient organiser toutes leurs entrées financières futures pour acheter directement les biens qu’ils désireraient au moment où ils en auraient besoin et n’auraient donc pas besoin de détenir de la monnaie. Mais dans le monde réel où l’avenir est imprévisible, la monnaie est le meilleur outil pour sécuriser le futur, car sa liquidité lui permet d’être convertie en n’importe quel bien désiré à l’avenir.

 

En utilisant des biens comme monnaie, les individus se dotent donc d’un outil puissant pour transférer de la valeur dans le futur. Ce faisant ils augmentent la certitude sur le futur et abaissent donc leurs préférences temporelles.

 

Mais toutes les monnaies ne se valent pas.

 

Les monnaies trop faciles à produire incitent à ce que d’importantes ressources soient dévolues à la production d’unités monétaires supplémentaire, ce qui dévalue le pouvoir d’achat futur de tous ceux qui en détiennent. A l’inverse, les monnaies dures accroissent notre capacité à transmettre du pouvoir d’achat dans le temps et nous permettent donc d’abaisser d’autant plus nos préférences temporelles.

 

Plus une monnaie facilite les transactions entre les personnes et entre le présent et le futur, plus ses utilisateurs en bénéficient. Les agents économiques sont néanmoins libres de bouder une technologie monétaire supérieure pour lui en préférer une autre, mais ils ne peuvent le faire pendant longtemps car leur entêtement les conduira tôt au tard à la ruine.

 

C’est ce processus de compétition entre les monnaies faibles et fortes qui explique la démonétisation des pointes de flèche, des peaux de castor, des coquillages, du sel, du bétail, du bronze et des autres monnaies primitives en faveur de l’or et de l’argent. Puis au XIXème siècle, avec l’augmentation de notre productivité, l’argent est devenu plus abondant que l’or, et ce dernier s’est donc naturellement imposé comme monnaie mondiale.

 

Ainsi, à mesure que l’humanité progresse dans l’utilisation de supports monétaires plus difficiles à produire, notre capacité à assurer notre avenir s’améliore. En rendant les transactions entre le futur et le présent plus fiables, la richesse que nous sommes en mesure de transférer dans le futur augmente, l’incertitude de l’avenir diminue, et nos préférences temporelles baissent. C’est ainsi que nous sommes conduits à libérer plus de capital pour l’investissement et que nous augmentons nos standards de vie sur le long-terme.

Taux d'intérêts réels en Europe depuis le XIVème siècle

C’est ce qu’indique parfaitement le graph projeté. Une analyse des taux d’intérêts réels depuis 7 siècles nous indique une claire tendance baissière, entrecoupée de chocs épars tels que les épidémies et les guerres. Ce qu’il faut comprendre en lisant ce graph, c’est un cercle vertueux où l’accumulation du capital nous conduit à abaisser nos préférences temporelles et donc à épargner plus, c’est-à-dire rendre plus de capital disponible pour l’investissement, ce qui accroit la productivité, et augmente en retour le stock de capital disponible alimentant ainsi ce cercle vertueux.

 

Je voudrais insister sur ce point. Conceptuellement et logiquement, l’investissement ne peut qu’être postérieur à l’épargne. Imprimer plus de monnaie ne peut conduire à plus d’investissement, car cela n’accroît pas les ressources à notre disposition. Cela consiste au contraire à augmenter les droits en circulation sur ces ressources. Produire 4000 tickets d’entrée pour Surfin Bitcoin n’augmente pas le nombre de sièges dans la salle, mais assure au contraire qu’une personne sur deux se retrouvera en possession d‘un bout de papier sans valeur. Il en va de même avec la monnaie.

 

En incitant à l’expansion de la masse monétaire les disciples de Keynes nous font revenir à un stade primitif de notre civilisation puisqu’ils rendent le futur plus incertain pour chacun d’entre nous, découragent l’épargne au profit de la consommation ostentatoire et de l’endettement, autant qu’ils poussent au développement et à la survie de projets économiques qui consomment plus de capital qu’ils n’en créent.

 

En effet, dans un monde où la masse monétaire croît inexorablement, un investissement peut présenter un rendement nominal positif tout en générant un rendement réel négatif. Malgré qu’il soit un gaspillage de ressources patent, un tel projet économique perdurera, ne serait-ce que parce que l’épargnant préférera détenir une part du projet plutôt que de détenir de la monnaie qui fond comme neige au soleil.

 

D’ailleurs, la multiplication et la préservation de projets économiques qui gaspillent du capital, ce que les économistes autrichiens appellent malinvestment, n’est pas seulement due à la manipulation des taux d’intérêts, mais à la manipulation des prix en général.

 

Chaque jour la presse nous relate une nouvelle mesure de blocage de prix indiquant que les hommes politiques et les banquiers centraux ne comprennent rien au rôle crucial que jouent les prix de marché dans nos économies. Loin d’être des variables que l’on peut ajuster pour contenter les électeurs, les prix sont le système d’information du capitalisme.

 

Nous détenons tous des informations uniques concernant nos désirs et leur intensité, la disponibilité de certaines ressources, ou l’efficacité de certaines méthodes de production.

 

J’en viens ici à notre troisième axiome, qui est que l’information est locale. Que ce soit en qualité d’entrepreneur ou de consommateur, en agissant à partir de ces informations, nous les distribuons au reste du monde sous la forme la plus condensée qui soit, de sorte que les autres puissent accorder leur plans d’action en fonction et sans être pollué par des détails inutiles pour la conduite de leurs affaires économiques.

 

L’entrepreneur, en particulier, est dépendant des prix de marchés pour deviser et mener à bien ses plans de production. Sans prix de marché pour les facteurs intermédiaires il ne peut effectuer le calcul économique qui lui indique, par l’arithmétique des pertes et profits, si son utilisation des facteurs de production génère un surplus d’utilité. Sans les prix, il est tel un navigateur sans compas ni boussole, condamné tôt ou tard à mener son navire et son équipage sur les récifs.

 

Je vous invite à penser les marchés, non pas comme des lieux d’échange, mais avant tout comme des processus servant à produire et distribuer de l’information pertinente pour la coordination économique. Dans notre monde dynamique, nous adaptons nos actions aux changements observés dans les conditions de notre existence et causons des variations de prix qui en retour vont pousser d’autres à agir différemment et ainsi prolonger la danse ininterrompue des prix de marchés. Tant que le monde change et que nos actions s’accordent à ces changements, cette danse continue et nous permet d’agir rationnellement alors même que nous ignorons quasiment tout des déterminants de la production.

 

Un des messages fondamentaux des Autrichiens est que la prééminence des sociétés capitalistes tient à leur capacité à s’adapter à des conditions changeantes, à exploiter la créativité humaine pour répondre à des défis nouveaux. Au cœur de cette adaptabilité se trouve le marché, ce système nerveux qui permet aux parties d’une société de coordonner leurs actions selon un schéma émergeant tirant profit de toutes les informations localement détenues.

 

Ce dont j’essaye de vous convaincre depuis quelques minutes, c’est que le secret de l’avancement de la civilisation réside dans l’acte qui consiste à reporter une gratification immédiate pour immobiliser des ressources productives qui nous permettront de générer des surplus dans le futur et que cela ne peut se faire que si deux conditions sont remplies :

 

  • Que nos préférences temporelles baissent ;
  • Que nous disposions de prix de libre marché pour nous guider dans l’utilisation de nos ressources.

Or, ces deux prérequis sont eux-mêmes en premier lieu dépendants du fait que nous disposions d’une technologie monétaire qui soit (i) une bonne réserve de valeur et qui (ii) résiste à la manipulation.

 

A cet égard, toutes les lois de monnaie à court légal et toutes les banques centrales sont une attaque à l’encontre de la civilisation. Lénine disait que « le moyen le plus sûr et le plus efficace de détruire une société est de corrompre sa monnaie », comme quoi, même les marxistes ont parfois raison.

 

Encore une fois, notre intérêt propre nous conduit à vouloir détenir la monnaie la plus dure qui soit, et donc à abaisser autant que possible nos préférences temporelles, ce qui contribue à notre prospérité collective. En empêchant la sélection de la monnaie sur le marché, les banques centrales et les défenseurs des lois de court légal s’arrogent le pouvoir de bafouer les droits de propriété de tous, au motif fallacieux que cela garantirait le « bien commun » et la « stabilité financière ».

 

Bien au contraire, comme l’indiquent parfaitement les épisodes d’hyperinflation dans l’histoire du XXème siècle, la corruption de la monnaie cause un rehaussement général et rapide des préférences temporelles et fait plonger les sociétés dans un état primitif où seule la survie immédiate importe.

 

Les conséquences néfastes de ces interventions sont légions :

Les biens difficiles à produire comme les voitures, les habitations, les bijoux, les objets de collection, ou les biens de première nécessité comme les denrées alimentaires de bases et les médicaments deviennent des réserves de valeur et sont ainsi détournés de leur utilité directe.

 

Avec la monnaie facile, les conséquences de long-terme des crimes et des incivilités sont dévaluées par rapport à leur bénéfice immédiat, si bien que les atteintes aux personnes et à la propriété se multiplient. Il en résulte que le capital productif et ses propriétaires migrent vers des contrées où il pourra être opéré efficacement.

 

L’éducation, la santé, l’art, la science, la famille et toutes les autres activités qui ne portent leurs fruits qu’après de long sacrifices préalables tombent en désuétude.

Le respect des valeurs morales se délite car l’homme perd de vue l’intérêt de vivre au sein de la civilisation à mesure que les bienfaits qu’elle apporte s’estompent.

La promiscuité et les addictions se multiplient puisque la satisfaction certaine de court-terme l’emporte sur toutes les considérations de souffrance à long-terme.

 

Bien qu’en occident nous ne soyons pas encore sujet à l’hyperinflation, il ne fait aucun doute que nous observons les mêmes conséquences même si c’est à un degré moindre. Je crois en effet qu’il n’est pas possible de comprendre les phénomènes modernes de consommation ostentatoire, d’envolée des addictions, de frénésies spéculatives, de délitement des structures familiales, de débauche sexuelle, d’amalgame entre l’art et le divertissement, de surendettement, d’augmentation des crimes et des incarcérations subséquentes sans considérer d’abord les conséquences de la monnaie fiat sur nos préférences temporelles et donc sur nos comportements.

 

Conclusions :

 

Mais si je suis tombé dans le rabbit hole de l’école Autrichienne d’économie, ce n’est pas seulement parce qu’elle livre des outils d’analyse puissants permettant de comprendre la cause des tares qui affligent notre civilisation, c’est aussi et surtout parce que je crois qu’elle nous permet parfaitement de comprendre pourquoi Bitcoin en est le remède.

 

Grâce au mécanisme d’ajustement de la difficulté, Bitcoin offre à ses détenteurs des garanties de préservation du pouvoir d’achat inédites.

 

Il suffit d’observer les changements de style de vie opérés par les bitcoiner pour voir en temps réel l’influence de la monnaie dure sur les préférences temporelles. Nombre de bitcoiners abandonnent la malboufe, les drogues, les coups d’un soir et les jobs abscons, pour fonder des familles, assainir leur hygiène de vie, faire vivre des communautés locales, créer leur propres entreprises, ou même parfois revenir à une passion de jeunesse qu’ils avaient délaissés par peur d’être distancé dans la « rat race ».

 

Un simple calcul permet de comprendre les incitations qui mènent à de tels changements comportementaux :

 

Si vous avez épargné 15$ par semaine en Bitcoin sur Stackin Sats (par exemple lol) au cours des 5 dernières années, vous avez désormais 40 millions de satoshi ayant une valeur d’environ 9400$ achetés pour un total de 3920$ soit un rendement d’environ 140%. Ce faisant vous avez largement battu l’inflation, quelle que soit la mesure retenue et vous avez augmenté la certitude sur votre condition future.

 

Si à l’inverse vous avez utilisé un compte d’épargne classique (Livret A) ou que vous avez investi la même somme en DCA sur le marché d’action (S&P500), vous auriez obtenu un rendement compris entre 3 et 27%, ce qui correspond à une perte de pouvoir d’achat en termes réels. Autant dire que vous auriez mieux fait de dépenser cet argent et de profiter de la vie. « Carpe Diem » ! Vive le consumérisme de masse.

 

Lorsque l’on sait qu’un petit sacrifice présent mènera très probablement à un grand bénéfice futur, il est plus facile d’y consentir. L’équivalent d’un abonnement Netflix et d’un paquet de cigarette par jour sur 4 ans investi en DCA sur Bitcoin, représente 33k€, soit de quoi envoyer votre enfant dans une des meilleurs écoles du pays ou de vous acheter la voiture de vos rêves, chose que peu de personnes parviennent désormais à faire dans notre fiat system.

 

A ceci, certains me répondront que Bitcoin est trop volatile pour être un produit d’épargne. Soit. Ils devront néanmoins considérer qu’il est possible depuis des années de générer un revenu passif en utilisant bitcoin et sans être exposé à sa volatilité. Un tel placement depuis qu’il est disponible, en 2016, aurait généré un retour annuel moyen de 12%, soit un rendement réel annuel moyen de 9.74%.

 

En comparaison, le rendement réel moyen du coupon sur le bond du trésor américain à 10ans, le titre le plus liquide au monde et donc celui qui est réputé le plus sûr et qui est le plus souvent utilisé comme benchmark en finance, était de -0.48% sur la même période (coupon réinvestis).

 

Je sais que ces calculs paraîtront obscurs à certains. Ils revêtent en réalité une importance significative. Tous les systèmes financiers et monétaires du monde sont en concurrence perpétuelle pour attirer du capital. Le déterminant principal dans cette lutte est le taux d’intérêt réel. Comme le dit parfaitement Louis-Vincent Gave « Le capital coule vers les taux réels positifs comme l’eau coule de haut en bas de la Montagne ».

 

Bitcoin présente des taux d’intérêts réels inégalés à l’époque moderne, et inégalables compte tenu du surendettement généralisé de nos économies. Aussi je pense que l’on peut s’attendre à ce qu’il attire du capital comme un aimant au cours des années qui viennent. Et c’est là une très bonne chose, car comme j’ai essayé de vous en convaincre aujourd’hui, le rétablissement d’une monnaie dure et non-manipulable, en ce qu’il rétablirait l’abaissement des préférences temporelles et la vérité des prix, nous conduirait très probablement vers une ère de prospérité et de renaissance de notre civilisation similaire à bien des égards à celle que nos ancêtres ont connu durant la belle époque sous l’autorité du gold standard.

 

Comme le dit si bien l’adage le plus Autrichien des Bitcoiners, « Fix the money, fix the world ».

 

Je tiens à remercier Stackin Stats pour l’invitation et toutes leurs équipes pour le travail qui a permis la tenue de cet évènement.  

 

 

 

Leave a Reply

Cart